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jeudi 17 décembre 2015

Everlasting Summer

Everlasting Summer
Ouais, 2015 est arrivé pour chasser à grands coups de latte 2014 ! Donc, meilleurs vœux tout ça…J’aurai pu frapper un grand coup, et tester une nouveauté toute chaude, comme un croissant tout juste sorti du four. Un bon gros jeu de la famille des bons gros jeux. Et ce ne sont pas les sorties importantes qui manquent aux mois de Décembre et Janvier. Il y en a tellement que l’on ne sait plus vraiment où donner de la tête. Entre Hearthstone, la dernière adaptation d’un GTA, j’en passe, et j’en passe, difficile de posséder assez de mains ainsi que de doigts agiles pour tester le tout, d’où l’obligation de faire des choix. Soyez néanmoins certains que ces derniers passeront d’ici peu à la moulinette. Mais, en l’instant, j’ai surtout envie de me faire plaisir. Ouais, ça m’arrive de me montrer un peu égocentrique. Comment ça tout le temps ? On va dire que je n’ai rien entendu…Comme je le dis souvent les plaisirs solitaires ont souvent du bon, même si les plaisirs partagés sont bien meilleurs. Le mieux étant, bien entendu, de faire d’un plaisir solitaire un plaisir partagé. Quoi de mieux qu’un test pour ça ? Et un bon plaisir solitaire auquel je m’adonne parfois demeure le Visual Novel. Et je me suis attaché à tester l’un des derniers sortis, à savoir Everlasting Summer, un jeu du studio Soviet Games, un jeu qui nous vient de l’est, mais qui n’a pas l’air de manquer de l’est majesté.
Encore un Visual Novel, vous allez-me dire. Bah oui, j’sais bien, vous répondrais-je. Mais bon, étant donné que ce genre qui, je vous le rappelle, reste assez peu répandu du fait de sa structure, il mérite que l’on s’y intéresse. Mélange d’images, de textes, de dialogues sur lequel vous intervenez peu ou prou, il ne se destine pas à ceux qui recherchent de l’action à tire larigot (ou à tire l’haricot comme me le disait mon ami le géant vert) mais à un public adepte du fauteuil et du repos. A un public qui aime s’évader un peu, comme il peut le faire en lisant un livre.

Manga au pays des Soviets

Everlasting Summer possède une originalité de taille, surtout dans un genre confiné, la plupart du temps, au pays du soleil levant : il s’agit d’un jeu russe. Rien d’exceptionnel dans l’absolu, mais dans le Visual Novel, je ne me souviens pas avoir été confronté à un développement issu de l’Est. Cela a son importance car le jeu en a teinté son histoire, et l’a totalement inclus dans l’esprit de ce vaste pays.
Une French's Touch en décoration avec ce poster de Fantomas
Une French’s Touch en décoration avec ce poster de Fantomas
Vous incarnez Semyon. Une espèce de looser, adepte de son ordinateur qu’il chérit comme s’il s’agissait d’une entité appartenant à son corps. Une espèce d’asocial vivant dans un très modeste appartement donnant vue à une ville sans vie ou plutôt avec une vie qui se refuse autant à lui qu’il la refuse. Bref, un mec mal dans sa peau et qui ne frotte pas la sienne à celle des autres. Vous vous reconnaissez dans cette description ? Cela tombe bien car tout bon Visual Novel œuvre dans ce but.
Semyon (de son doux nom Sailor…nan, je plaisante), un jour comme un autre, se décide de prendre le bus 410. Il va s’y endormir naturellement, et, à son réveil, va se retrouver juste à l’entrée d’un camp pour jeunes adolescents, situé en Russie, le…. Oui, je sais, c’est un peu tiré par les cheveux comme entrée en matière, mais cela forme tout le sel de l’aventure, vous projetant ainsi dans une histoire tout autant garnie de fantastique que d’une aventure purement terre-à-terre. Dès lors, il va devoir se débrouiller pour comprendre ce qu’il lui est arrivé, et créer des liens forts avec la communauté à laquelle il va devoir s’intégrer. Et quoi de mieux que de partager ce que l’on a à partager avec le sexe dit faible ? Car, oui, vous l’avez deviné, les rapports seront à creuser avec les filles du camp.
Une fille aussi blonde que russe, totalement adorable
Une fille aussi blonde que russe, totalement adorable
Néanmoins, limiter Everlasting Summer à cet aspect serait intellectuellement parlant mensonger. Bien entendu, réussir à développer sentiments et interactions avec les donzelles croisées vous emmènera sur des voies totalement différentes les unes des autres, selon les affinités créées. Six filles se dévoileront à vous et vous emmèneront soit au paradis soit en enfer. La blonde, fort sympathique, Slavya. La brune aux cheveux courts, charmante (au demeurant) mais difficilement atteignable Lena. La sportive et dévergondée Ulyana, véritable tête à claque en puissance que vous prendrez, ou pas, en affection. La tête brûlée (en façade) Alysa. La trop parlante et musicale Miku. Je vous laisse la primeur de découvrir la dernière (déblocable après plusieurs fins réussis). Chacune d’entre elles aura son caractère, et sa manière d’être selon les choix faits durant l’aventure.

Vodka vaut mieux que deux tu l’auras

Vous remarquerez que l’on n’échappe pas aux poncifs du genre, mais vous auriez tort de tomber dans le simple panneau des archétypes féminins dignes d’un magazine de mode. Chacune vous surprendra réellement, en dehors de la très russe Slavia. Telles de vraies femmes, elles possèdent toutes une phase cachée qui peut s’avérer être très perturbante voire déstabilisante. J’ai eu la chance (plutôt la malchance) durant ma première partie de tomber sur la mauvaise fin associée au personnage de Lena. Je vous prie de croire que cette dernière m’a mis vraiment mal à l’aise. C’est l’une de forces d’Everlasting Summer : vous faire perdre vos quelques repères en même temps que ceux de Seymon. Mais, la perception est une arme à double tranchant.
Un bien fort caractère que cette Alisa !
Un bien fort caractère que cette Alisa !
Et, comme toute autre arme, elle ne peut être l’apanage de tous. Ainsi, même s’il demeure amputé de toute forme supérieure à un côté juste sexy (il est tout à fait possible de réactiver certaines scènes censurées grâce au site officiel http://everlastingsummer.su/), Everlasting Summer ne se pose pas pour un jeu destiné aux enfants. Son côté mignon et sa réalisation impeccable, certains plans étant dessinés d’une main de maître, pourraient attirer bien d’entre-vous. Cependant, son contenu en fait un jeu à prendre avec des pincettes, même si certaines réflexions poussées restent au-dessus de la moyenne. Les thèmes abordés sont très divers (la mort, la solitude, l’écrasement social, le bonheur simple, etc) et le sont avec intelligence, ce qui n’est point à négliger. Néanmoins, certaines psychologies auraient demandé, sans doute, à être davantage développées afin d’offrir plus de cohésion.
Une réalisation impeccable
Une réalisation impeccable
En outre, on pourra toujours reprocher une certaine linéarité, inhérente au genre, de l’aventure, même si celle-ci demeure d’un bon niveau d’écriture. Néanmoins, il faut ne pas perdre en compte le fait qu’elle est en anglais (ou en russe). Il est donc nécessaire d’avoir un minimum de vocabulaire pour l’appréhender à sa juste valeur. Petit détail ô combien charmant dans cette avalanche de langage shakespearien, certaines explications des coutumes ou des expressions de l’ex-URSS vous seront offertes. Un côté historique pas négligeable pour un sou. Et qui vient parfaire, malgré quelques légers défauts, un Visual Novel de bonne facture.

J’ai aimé Everlasting Summer, et je continue de l’aimer. Un peu comme ces anciennes histoires adolescentes qui ne meurent pas malgré le poids des années. Très bien réalisé, bien écrit malgré quelques errements dans le scénario, totalement gratuit mais dans le langage des rosbifs, il représentera, pour les fans de Visual Novel mais aussi pour les curieux, un met de choix. Avec son astucieuse, quoiqu’un peu bancale, histoire auréolée de quelques éléments issus du fantastique voire du thriller sur certains passages, il demeure, avant tout, un bel hommage à l’amour et ce qu’il peut apporter en terme d’énergie positive. Je sais, cela fait un tantinet cliché de s’exprimer de la sorte, mais lorsque l’on tombe sur l’une des « bonnes fins », si l’on prête suffisamment d’attention aux textes ainsi que ce qu’il s’en dégage, on a la banane sur le bord des lèvres. Cela a beau être très naïf. Cela a beau être d’une simplicité presque enfantine. Cela a beau être très fleur-bleue par certains aspects. Mais, dans Everlasting Summer, rien n’est simple, rien n’est absolu, rien n’est aussi carré que le camp dans lequel vous êtes. Derrière chaque lumière se cache l’ombre, et derrière chaque ombre se cache la lumière. Si bien que l’on a bien envie que l’été proposé devienne éternel, même avec les quelques nuages qui parsèment le ciel. Quelques nuages que Soviet Games, à coup sûr, prendra en compte dans ses jeux à venir.

Test : Football Manager Handheld 2015

Football Manager Handheld 2015
Au moment d’écrire ces quelques lignes, je me sens un peu furax. Oui, un peu colérique, mais c’est justifié. Amplement justifié. Comment vais-je faire mon introduction sur le dernier jeu Sega, Football Manager Handheld 2015, alors que j’ai déjà parlé d’Olive Et Tom dans celle de Soccer Spirits ? Je savais bien que j’aurai dû la garder pour une autre occasion. Monde de merde @ Georges Abitbol, tiens ! Qu’est-ce qu’il me reste alors ? Bah pas grand-chose. Ah si ! Faire des jeux de mots sur les entraîneurs connus, mais attention pas des jeux de mots pourris, de vrais bon jeux de mots qui roxxent leur race et tout, et tout ! Allez, c’est parti : Guy Roux Doudou, Arsene Wenger Many, Raymon Domenech Nech nech s’en allait tout simplement, Laurent Blanc comme neige, Didier Deschamps et des villes, René Girard Mansoif, Rudy Garcia More, j’en passe et j’en passe. Ah ! Ah ! Ah ! C’est que l’on ne s’ennuie pas avec moi. Si ? Vous vous ennuyez ? Bon, ok, je passe au paragraphe suivant, alors. Vraiment, des fois, je me demande pourquoi je fais d’aussi jolies introductions (calmez-vous, Mesdemoiselles).
En fait, si, je sais pourquoi : pour introduire un jeu. Et, avec le recul nécessaire, je me rends compte que je pouvais donner dans l’ultra classique, dans le « blablabla » de bas étage. Mais bon, tant pis, il faut parfois passer par là. Bon allez, voilà du classicisme. Football Manager 2015 est la suite de Football Manager 2014, aussi édité par SEGA. Voilà, ça, c’est fait.  Et Football Manager 2015 est un jeu de management dans le monde de football. Voilà, ça c’est fait aussi. A savoir maintenant si, tout comme le jeu PC, il apporte juste de simples améliorations ou une refonte en profondeur du jeu. C’est toujours le problème des licences. Sauf la 4 où l’on est toujours sûr de trouver, non pas chaussure à son pied, mais verre à sa main.

On se cramponne à une licence

Il est vrai que lorsque l’on tient une poule aux œufs d’or, un peu comme un Christiano Ronaldo dans son équipe, on ne change pas de joueur, ni de formule qui marche. Donc, ici, comme d’habitude, on choisit son équipe de départ ou l’on laisse la bécane choisir pour votre futur poste. Là, l’entrée en matière demeure décevante dans la mesure où peu de championnats (toux ceux de l’Europe néanmoins) sont sélectionnables. En outre, la base de données du jeu ne permet que quatre championnats actifs en même temps, ce qui est relativement peu, mais demeure raisonnable sur une tablette ou un smartphone.
Une ergonomie sans faille
Une ergonomie sans faille
Raisonnable, voilà bien un mot qui définit bien le premier lancement d’une partie de FM 2015. Certains diront que l’on est en terrain conquis. C’est certain, tant le jeu ressemble à ses prédécesseurs. On retrouve ainsi vite ses marques même si les menus ont un peu changé. Lors de ma première partie, avec assignation du club de Bastia, un challenge pour le moins intéressant avec un budget transfert réduit et une masse salariale à contenir, la prise en main fut immédiate et rapide. La navigation entre les menus, situés sur la gauche de votre écran, est aisée, et on se rend compte qu’adapter un jeu de tactique footballistique est tout à fait possible sur un support mobile.

La tac-tac-tac-tactique, pas du gendarme

Comment devenir un bon manager ? Telle est la question, philosophique ou pas du tout, posée. Tout simplement en créant une bonne équipe équilibrée, en respectant les budgets, en amortissant ses résultats sur le long terme et ses investissements. Oui, car être manager, c’est, dans FM 2015, être aussi un bon entrepreneur. L’intérêt principal de ce genre de jeu est, à mon sens, de prendre une équipe moyenne voire médiocre afin de l’extirper du ventre mou auquel elle est habituée.
Des fiches/joueur toujours aussi riches
Des fiches/joueur toujours aussi riches
En effet, prendre une équipe déjà établie ne ferait que vous atténuer le plaisir du challenge. Avec le SC Bastia, c’était une affaire plus que corsée (ah ah !), mais au bout de deux années, je suis parvenu néanmoins à le maintenir dans la tranche haute du classement de ligue 1 sans toutefois parvenir à le qualifier pour la C3. Il n’empêche que ce type de challenge demeure intéressant. Prospecter grâce à vos fins limiers la perle rare des joueurs pas chers, investir dans la jeunesse, est un plaisir sans borne. Développer un plan tactique l’est tout autant.
Là, on va clairement parler du terrain, de la verdure et des coups de crampons si chers à notre ami hollandais De Jong. FM 2015 permet de développer toutes formes de tactiques sur le terrain avec des ordres très précis que l’on peut donner à chacun de vos joueurs. Pas de limite au plan de jeux, du 3-5-2 au 4-4-2 diamant en passant par le très prisé 4-3-3, vous aurez l’embarras du choix. Néanmoins, sachez qu’il dépendra surtout de la qualité de votre effectif et des caractéristiques (très complètes) de vos joueurs. N’essayez pas un 4-3-3 à vertu offensive si vous disposez d’une équipe de veaux, vous risquez de le payer cher à chaque match. Et vous brouterez plus facilement le gazon que le filet des buts adverses.

Gazon maudit ?

La tactique demeure l’un des éléments le plus important de FM 2015. Néanmoins, elle se trouve très limitée dans ses options, que ce soit en cours de match (en 2 dimensions) ou que ce soit du point de vue de l’entraînement pur. Ainsi seuls quelques changements de formation, pressing, tactique du hors-jeu seront disponibles. C’est peu, très peu même. Même pas la possibilité de crier sur l’un de vos joueurs pour le féliciter ou lui donner, verbalement, un bon coup de pied au derrière. Pas de dialogues possibles entre les mi-temps. Pas de dialogues avec les journalistes non plus, pour donner le sentiment de plus d’implication. Cela fait beaucoup de manques pour que le plaisir soit totalement total.
De plus, force de reconnaître que certains résultats durant les parties peuvent surprendre. Je sais bien que le football n’est point une science exacte. Même les entraîneurs les plus chevronnés le diront. Néanmoins, j’ai eu l‘impression, durant les trois saisons passées à Bastia (et une grosse envie de découvrir la Corse en dehors de ses excellents vins), qu’il n’offrait pas une difficulté si exceptionnelle que cela, et que le côté aléatoire de certaines victoires laissait, étrangement, un goût amer sur les doigts (si, si, c’est possible). Une I.A à revoir ? Peut-être. A améliorer ? Sans doute.
C’est là que le bât blesse. Les joueurs sur PC seront vraiment surpris, au premier abord, de cette adaptation, mais, au fur et à mesure, resteront très franchement sur leur faim. Les joueurs sur mobile, qui ne connaîtrait le jeu que sous son ancienne mouture, seront, quant à eux, déçus du manque d’amélioration vis-à-vis de la précédente version. Les nouveaux joueurs seront, en revanche, comblés par ce que FM 2015 aura à proposer.
Matez la tactique...
Matez la tactique…

Il est difficile de noter un jeu comme Football Manager Handheld 2015. Très difficile même. Déjà, le prix blesse. Il fait carrément mal. 8.99 euros, ce n’est pas rien, même pour un jeu aussi complet que ce FM estampillé 2015. On ne peut pas dire qu’il ne dispose pas de qualités. Prise en main rapide, addiction toute aussi rapide, la possibilité de créer sa propre équipe ou de manager une équipe existante, ergonomie fort bien pensée. Ne pas le reconnaître serait mentir. Et pourtant, et pourtant, on peut légitimement se demander si cela vaut le coup d’acheter celui-ci à la place de la version antérieure, vendue quasiment au moitié de son prix. Car, même s’il devance la concurrence dans un créneau pas si développé que cela, sans doute par manque de moyens, les améliorations entre 2014 et 2015 demeurent minimes. Trop minimes pour les fans. Pour les autres, FM 2015 représentera un hors d’œuvre que l’on consommera sans aucune modération, au contenu digeste, avec plusieurs dizaines d’heures de jeu au menu. Il n’empêche qu’il aura bien du mal à passer pour ceux qui y ont déjà goûté maintes fois.  

Test : Word Of Tanks Blitz

World Of Tanks Blitz
De mémoire de joueur, et, croyez-moi sur parole, elle remonte à des années lumières, sans doute, de la vôtre, la dernière fois que j’ai tâté du tank, c’était avec Sherman M4 sur mon Atari 520 ST. C’est vous dire si ma maîtrise de l’art militaire « kolossal » est très faible par rapport à certains qui ne jurent que par les gros obus et les terrains à découvert. Mais non, je ne parle pas de Michou, et, d’ailleurs, les tanks ne sont jamais aussi bleus que ces lunettes ainsi que sa veste d’un autre temps. Mais ne crachons pas sur un monument comme Michou, si je puis dire. Trop facile, et puis, il ne le mérite pas tant le personnage demeure sympathique malgré tout. Un monument. Un peu comme les tanks, finalement, vestiges de guerres acharnées, et souvenirs du temps si difficiles des attaques/défense qu’ont connu certains de vos grands-parents. Les tanks sont un peu une mémoire universelle. Et c’est un bel hommage que de rendre de leur splendeur au sein d’un jeu pas très connu : World Of Tank Blitz, édité par les studios Wargaming SEA.
C’est clair que World Of Tank n’est pas vraiment connu et qu’il demeure, sur d’autres plateformes, un échec commercial retentissant. Je blague, hein ! WOF, pour ceux qui sont chiens avec l’orthographe complète, reste un succès planétaire avec ses je-ne-plus-combien-de-millions d’abonnés. Pas un mince exploit vu les autres mastodontes qui existent sur le marché des MMOs. Pas un mince exploit non plus quand on regarde de plus près la thématique du jeu. Un jeu sur des tanks…Franchement quelle idée ! Mais visiblement une idée qui fait recette et qui recherche recette loin de ses terres natales : sur plateforme mobile.

Tank à faire

Donc, si vous ne l’avez pas compris encore, ou n’avez que faire de l’introduction, nous sommes donc en présence d’un MMO mêlant, non sans une habileté certaine, l’action, la tactique et quelques éléments de rpg. Le tout dans un monde où la guerre est présente derrière chaque colline. Un monde fait de métal, de chenilles et d’obus. Un monde de tanks. Où deux camps vont s’en mettre, joyeusement, sur la gueule.
Taing cong ! Regarde où tu vas !
Taing cong ! Regarde où tu vas !
Un concept assez simple, finalement. Qui peut paraître surprenant voire original sur le coup, mais remplacer les tanks par des elfes et vous obtiendrez, à peu de choses près, la même formule. Et là, franchement, on craint le pire tant on n’a guère besoin d’un énième jeu du genre sur Android (ni sur PC d’ailleurs). Mais, heureusement, WOT est bien que cela et il vous le montre dès le tutoriel avec la prise en main immédiate d’un tank que l’on qualifiera de débutant. On vous apprendra à vous déplacer, à l’aide du bouton tactile sur votre droite, à viser en mode sniper et à tirer normalement. Tout ceci se faisant intuitivement avec un maniabilité fort appréciable.
Et ensuite ? Me demanderez-vous. Bah, après les cinq minutes d’apprentissage, on se met directement dans le bain. De boue, bien entendu. On choisit son char, et hop, en piste. WOT est un jeu qui ravira les fans de PvP, puisqu’il est uniquement basé sur ce principe, en proposant de vastes cartes où deux équipes composées, au hasard, de 7 tanks vont devoir s’affronter. Soit pour conquérir des points de contrôles, soit simplement pour se mettre, avec dignité, maintes munitions sur l’acier de vos blindés.
Un écran qui m'arrive très fréquemment, n'en déplaise à mon rédac-chef ;p
Un écran qui m’arrive très fréquemment, n’en déplaise à mon rédac-chef ;p
Force de reconnaître que tout ceci est particulièrement jouissif. Le plaisir est immédiat même si le jeu n’est pas simpliste. En effet, il vous faudra un peu de pratique afin de découvrir toutes les cartes ainsi que leurs subtilités. Le terrain possédera autant d’importance sur le résultat final des affrontements que votre propre dextérité. Faire de ce terrain un véritable atout donne beaucoup de piquant au jeu, le faisant basculer vers un côté stratégique fort bienvenu.

L’obus d’un jeu est dangereux pour la santé, surtout celle des yeux

Ainsi, la très bonne tenue des cartes rend le jeu très intéressant. Votre capacité d’évolution, via l’expérience acquis ainsi que l’argent récupéré après chaque partie (et de l’argent disponible via une affreuse boutique en ligne que vous pouvez éviter sans sourciller), l’est toute autant, un arbre de compétence, spécialement conçu pour cela, étant disponible. C’est à ce niveau que vous orienterez voire débloquerez certaines nouveaux tanks.
On joue, on xpète plus haut que son derrière, on évolue, on se marre, le tout dans une équipe équilibrée sur de vastes cartes, contre des adversaires formant une équipe autant équilibrée que la vôtre. Une force de fer pour WOT. Des chenilles qui tiennent la route. Tout est pensé afin de ne pas rebuter le casual, et donne justement envie de dépasser ce simple statut. En cela, le jeu remplit parfaitement son office. Et c’est déjà pas mal. Néanmoins, son manque d’optimisation le réserve à une élite, non pas de joueurs, mais de bécanes.
Taing cong ! Regarde où tu vas ! (regardez les fps au passage...sur Asus Memo Pad Hd7)
Taing cong ! Regarde où tu vas ! (regardez les fps au passage…sur Asus Memo Pad Hd7)
Totalement incompatible avec une Asus TF103 (équipée d’un processeur intel), j’ai dû me rabattre sur mon ancienne Asus Memo Pad HD7, et là, ce fut le drame avec ses 15 à 20 fps maximum, rendant le jeu déplaisant avec des saccades dignes d’un canon toussotant. Sur une bécane équipé d’un Tegra 3, pas le top du top, mais qui équipe encore pas mal de nos engins mobiles, le jeu s’en tire un peu mieux mais demeure modeste en restant autour des 25 à 35 fps. Les saccades persistent et l’on peut trouver dommage que les développeurs n’aient pas pensé à la possibilité de régler la qualité des graphismes pour plus de fluidité.
Sur un Samsung S4, le jeu recouvre de la fluidité. En revanche, et c’est le souci principal lié au format de l’écran, il devient très difficile d’y voir clair. Sur un format 7 pouces, cela est déjà compliqué, alors sur un smartphone…Je conseille donc aux joueurs un minimum de 8 pouces pour que l’action, et, par conséquent, le plaisir, soit optimal. Ainsi, je trouve regrettable que Wargaming SEA ait, à ce point, et sans doute sans le désirer réellement, fragmenter la communauté Android à cause d’un manque certain de tests à ce niveau. Ceux qui parviennent à jouer sur des petits modèles, je leur tire, à défaut d’un boulet, un grand coup de chapeau, chapeau dont je suis un éternel partisan.

Gratuit (avec une boutique non obligatoire et pas trop pénalisante), en français, World Of Tanks Blitz est assez réussi. On pourrait même croire que nous ayons, enfin, un jeu du style MMO de tout premier plan sur Android. Porté par son succès sur d’autres plateformes, je ne me fais guère de souci quant à son succès sur mobile. Néanmoins, pour ma part, il s’avère un peu décevant. Peut-être attendais-je trop de sa sortie ? Sans doute. Il n’empêche que du fait de son poids (1 gigas de téléchargement pour 3 gigas utilisés), et de sa prestance au niveau graphique, il est nécessaire d’avoir une machina qui dépote quand même pas mal, et d’un écran assez large pour en profiter un maximum. Il s’adresse clairement à ceux qui disposent d’une tablette de bonne qualité, à la technologie récente. Dommage de ne pas avoir pensé aux laissés pour compte de ces technologies. Avec des graphismes paramétrables autant dans les détails des décors que ceux des chars, il aurait touché un plus large public, et obtenu une meilleure note. C’est d’autant plus rageant, car WOTB est vraiment bon. Du pvp, des tanks bien reconstitués, une atmosphère de champ de bataille bien rendue, de la tactique, bref tout ce que j’attendais réellement de ce jeu. Un ensemble pourri par une technique mal maîtrisée, en espérant que tout ceci soit bientôt réglé par des patchs salvateurs. Ce qui le fait passer de ce qui pouvait être un excellent jeu à un jeu juste bon. Juste bon. Mais sans doute suffisant pour beaucoup d’entre-vous qui n’hésiteront pas à me tirer dessus à gros boulets rouges.

Test : Hearthstone Heroes of Warcraft

Hearthstone Heroes Of Warcraft
Blizzard, vous avez dit Blizzard ? Comme c’est Blizzard ! Ouais, je sais, elle est pourrie mon approche. En plus, elle a déjà été entendue un nombre incalculable de fois. Mais bon, je n’allais quand même pas sortir tout le C.V de Blizzard ? Si ? Quoi il en existe encore qui ne connaisse pas ce studio ? Bon, ok. Mais alors qu’un simple aperçu. Diablo, Warcraft, Starcraft…Bon, je crois que cela suffit pour vous faire comprendre l’importance de ce studio in the rest of the world, non ? Et puis, Blizzard et votre serviteur ont connu une idylle parfaite pendant plusieurs années. Une idylle secrète, comme toutes les bonnes idylles. Une idylle qui a perdu de sa superbe depuis quelques années, après la sortie d’une certain MMO que nous ne nommerons pas ici. Par décence envers votre intelligence, fidèles lecteurs. Néanmoins, Blizzard a toujours sonné comme un exemple de fiabilité et de sérieux dans leur approche. Et aussi dans la qualité globale de leurs jeux. Alors, quand il choisit (enfin) de s’intéresser aux plateformes dites mobiles, on y prête légitimement une attention particulière. Bon, le jeu n’est qu’une simple adaptation d’un jeu existant déjà sur PC depuis quelques temps, mais bon Blizzard s’attarde un peu sur Android, et c’est ça que c’est bon !
Vous me sentez enthousiaste ? Oui, il y a un peu de cela. Peut-être trop même. Bon il s’agit quand même d’un mini évènement. Un jeu Blizzard sur Android ! Néanmoins, la méfiance reste de mise. Après tout il ne s’agit pas ni de Diablo ni de WoW, donc il faut tempérer son allant même en cette période de fête. Ce n’est pas parce que vous avez des bulles plein la tête qu’il suffit d’un simple Blizzard dans les bronches pour vous ramener sur la terre ferme. Surtout qu’il ne s’agit, à première vue, qu’un jeu de cartes parmi la masse de jeux de cartes déjà disponible sur le Playstore. Mais bon, vu le pedigree du développeur, nous sommes en droit de croire en le meilleur. Tiens, ce serait bien un de mes vœux pour cette nouvelle année.

Un jeu de cartes classique ?

Bon, c’est vrai que Blizzard n’a pas l’air de s’être foulé le cervelet pour trouver un nouveau jeu à nous mettre sous le sapin. Un jeu de stratégie basé sur des cartes, comme le fait, en réel, Magic The Gathering, avec des éléments de Warcraft, et hop, magie de fin d’année oblige, on mélange le tout et on obtient un jeu. De là à dire que cela sent clairement le sapin, il n’y a qu’un pas que je ne ferais point de peur que l’on m’enguirlande.
Le monde entraînement, pratique pour obtenir de nouvelles cartes
Le monde entraînement, pratique pour obtenir de nouvelles cartes
On pourrait facilement avoir les boules et se demander où vient l’originalité. Que cela rassure certains : elle n’existe pas. On reste sur du classique voire sur du très classique. Un peu comme si Paganini nous sortait un morceau de…violon. Cela possède, néanmoins, un avantage, à savoir d’éviter le manque de repères. D’ailleurs, dès le tutoriel, on vous rappelle les principes à venir. Des principes simples mais très efficaces.
Un deck où l’on pioche des cartes aux vertus défensives ou offensives, de la mana qui se cumule au fur et à mesure des tours passés, un adversaire à vaincre, des sorts possibles, une difficulté progressive. Rien qui fasse grimper en vous le chapiteau si cher à nos amis clowns, mais si tout ça n’était pas présent, avouez, franchement, que l’on vous entendrait râler comme personne. Ainsi, les premiers pas sur Hearthstone se font en terrain totalement conquis comme certaines cartes de Warcraft 2 que je connaissais par cœur à force d’y jouer.

On pioche dans le deck ou on pioche sa propre tombe ?

Si les principes demeurent particulièrement basiques dans l’esprit, ils demeurent d’une efficacité rare. Jouer cinq minutes à Hearthstone est quasiment mission impossible tant le jeu est addictif. Avec tout ce qu’il faut pour l’être avec un mode aventure, entrainement, et pvp.
Un paquet ouvert vous offrant de nouvelles cartes
Un paquet ouvert vous offrant de nouvelles cartes
Il faut dire que l’ensemble jeu de cartes/univers connu fonctionne à merveille. Doté d’une réalisation de bonne facture (le tout étant en français, même les voix, un très bon point), le jeu de Blizzard ne peut laisser de glace. On retrouve plein de détails qui feront plaisir aux accros du studio. Chaque carte fait preuve d’une attention particulière. Un soin aux petits oignons qui ne fait pas tâche dans la poêle de votre plaisir.
Je vais me faire un peu fainéant, comme nos anciens rois, et ne vais en rien décrire les différentes techniques de jeu. Ce sera à vous de les découvrir. Cependant, il faut toujours garder en mémoire que la meilleure défense demeure l’attaque, et si possible une attaque rapide. Laisser votre adversaire prendre trop les devants vous fera rager. En outre, il aura parfois dans sa poche une carte qui vous désarçonnera. Un peu comme les développeurs qui ont eu la fâcheuse tendance à posséder non pas un joker mais un valet de pique qui ne sent pas bon entre les mains.

Descartes, pensées antiques ?

Ouais, un bon gros puant, lequel vient, quelque peu, gâcher ce qui n’aurait jamais dû être gâché. Où est passé le Blizzard qui nous sortait des jeux léchés mais pas mal léchés ? Bien loin, je le crains.
Quand vous voyez cette image, allez faire un café car cela va être long...
Quand vous voyez cette image, allez faire un café car cela va être long…
Je ne possède pas vraiment (pour ne pas dire pas du tout) de connaissances en matière de programmation, mais il faut bien admettre que Hearthstone semble avoir été codé avec les pieds. Avec le gros orteil pour être plus précis. Je lui ai imposé mon petit test de passage à savoir la Asus Memo Pad HD7 (puce Mediatek de faible puissance), la  HP Slate 7 + (Tegra 3 comme sur la Nexus 2012), et enfin la asus TF103 (équipée d’une puce Intel, de bonne puissance). En général, j’use aussi de mon S4 pour les tests, mais Hearthstone se montre (pour l’instant, mais quelle honte…) incompatible avec tout appareil dont la diagonale est inférieure au 6 pouces.
Les résultats sont, un peu, à l’image des derniers jeux que j’ai testés (WOT, GOT, etc) avec une optimisation très hasardeuse pour ne pas dire intolérable pour un studio qui a toujours pris soin d’offrir un produit « fini ». Sur la moins puissante, saccades, écran noir…Sur la Tegra 3, encore des freezes d’écran, blocages…Sur la TF103, le jeu est « presque » fluide, mais, à chaque partie, j’ai toujours des ralentissements qui viennent pourrir l’envie de jouer.  Un ralentissement, de temps en temps, tous les quarts d’heure par exemple, demeure tolérable. Toutes les 3-4 minutes, ça l’est beaucoup moins, d’autant plus qu’il ne se justifie pas alors qu’il n’affiche qu’une table, quelques cartes, et quelques effets graphiques, jolis certes, mais qui ne peuvent faire fondre votre gpu. Et je ne vous parle pas des chargements longuets comme pas possible (ha si, je l’ai fait).

Gratuit, avec une boutique qui ne vient pas s’intercaler avec trop d’instances, totalement en français, voix et textes, Hearthstone Heroes Of Warcraft est une alternative intéressante pour ceux qui aiment les champs de bataille uniquement composés de cartes. Avec des principes simples, connus, mais bien maîtrisés, une ambiance générale misant sur un monde reconnu, il possède beaucoup d’attraits et trouvera, sans nul doute possible, si ce n’est pas déjà fait, son public, comme il l’a fait sur PC. Néanmoins, il convient raisonnablement de nuancer toutes ses qualités. S’il existe bien une notion que les gros développeurs ont tendance à oublier depuis quelques temps, c’est bien l’optimisation. Autant si le jeu demeurait en 3D, avec pleins de zoulies graphismes, des pixels en veux-tu en voilà, je pourrais me montrer compréhensif, surtout lorsque l’on voit sur quels engins je teste les jeux (Florian, donne-moi ta Shield, stpleaze !!!!!!). Pour autant, un jeu de cartes, tout aussi sympa fut-il, ne devrait pas demander autant de puissance pour y jouer convenablement. Et là, ce sera clairement mon carton rouge pour Blizzard (sans compter la non possibilité d’y jouer, pour l’instant, sur un smartphone). Un carton rouge qui me fera clairement voir la note globale à la baisse car mon plaisir est clairement amoindri. Il paraît que ce jeu a obtenu bien des prix…Grand bien lui fasse, même si cela demeure difficilement compréhensible. Bon dieu ! Sortez-moi des patchs salvateurs ! On veut des patchs, comme des drogués !

Age of Sparta, le nouveau jeu mythique de Gameloft

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Sorti aujourd’hui, le nouveau jeu stratégique de Gameloft, Age of Sparta, est disponible en téléchargement gratuit. Encore une nouvelle époque historique, elles y seront presque toutes ! Nous voici maintenant dans la Grèce du 5e siècle avant Jésus-Christ, qui se révolte contre la domination des Perses, mais ça on ne nous l’explique pas.
Au cœur de Sparte, développez votre cité, et faites face aux Perses, menés par Xerxès le Grand. Commencez votre cité au level 1, aidé par le didacticiel (on ne sait jamais, au cas ou…) et déployez vous, partez à la conquête de victoires, avec un système de bataille innovant, et défendez vous contre vos ennemis !
Rejoignez une alliance, amassez votre or, améliorez vos bâtiments… Attaquez les cités des autres joueurs pour vous faire des profits… ça ne vous rappelle rien? Et si je vous dit qu’il faut des gemmes payantes pour accélérer vos constructions? Dans l’idée, si vous aimez Clash of Clans, Risk, que vous êtes un féru de batailles, ou que vous aimez la mythologie, ce jeu est à tester. Les graphismes sont plutôt réussis, et le mode de bataille est un petit plus, au joueur de choisir quel groupe d’unités il veut mener au combat. Pour avoir essayé brièvement, on ne s’éloigne pas de l’esprit des jeux  » free to play  » de Gameloft.

Si vous aimez sortir votre portable dès que vous avez 5 minutes dans le métro, dans le bus, ou autre, ce jeu vous attend! Vos récoltes de blé journalières n’en seront que plus belles !

Test : GTA : Chinatown Wars

GTA Chinatown Wars
Ouais ! Un nouveau jeu Rockstar ! Sur Android en plus ! Il faut avouer que l’on pourrait se sentir un peu gâté. Mais, attention, gâté comme un enfant gâté ou gâté comme une pomme gâtée ? Une question légitime quand l’on connaît le talent de Rockstar de sortir des jeux loin d’être optimisés sur bien des points, et ce, sur beaucoup de plateformes (les joueurs sur PC me comprendront aisément). Ce serait omettre leur talent d’écriture de ces studios trop méconnus (insérez ici un « lol » si besoin). J’ai connu la série des GTA, il y a très, très, très, très, très, longtemps de cela avec le premier épisode notamment. A l’époque (faites une recherche sur Google pour la date, car après ce ne serait que trop vous révéler mon âge), cela se jouait avec une vue de dessus. Cela peut paraître archaïque de nos jours, mais je puis vous assurer que le fun ainsi que la qualité de l’histoire demeuraient bien présents. Et je me suis arrêté, pour des raisons que je cherche encore, à l’épisode de Vice City. Un très bon épisode au demeurant. Un arrêt autant sur PC que sur Android puisqu’il s’agissait du seul épisode de la série auquel j’ai joué sur ce support. Sans avoir écrit de test, j’avoue ne l’avoir que modestement apprécié. Néanmoins, avec la sortie récente de GTA : Chinatown Wars, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais de rattraper quelques années d’errance. Ou d’intelligence.
 Le jeu n’est pas une nouveauté en soi, étant sorti sur Nintendo DS, exclusivement, en l’an de grâce Kelly 2009. Oui, je sais que cela remonte à pas mal de temps. Pourtant, ce qu’il a de résolument nouveau dans son ancienneté (j’me comprends) demeure l’abandon des graphismes de la mort qui tue pas trop car pas toujours beaux et gourmands pour une approche à l’ancienne. Une espèce de mix entre les premières années de GTA, version 1 & 2, et les GTA plus musclés et huileux. De quoi faire plaisir à pas mal de personnes, votre serviteur y compris.

Un vrai GTA !

On va mettre, tout de suite, les points sur les « i ». Nous sommes vraiment en présence d’un GTA, et non pas un GTA au rabais. Et c’est un excellent point. On retrouve tous les éléments qui ont font le succès de la série : un monde ouvert (presque sandbox), un univers cohérent avec la ville de Liberty City reconstituée, un scénario basé sur des missions qu’il vous faudra accomplir, des personnages attachants. Bref, du GTA.
Mais du GTA version chinoise, de quoi pouvoir vous mener à la baguette pendant quelques heures. Certains me diront que ce jeu de mots était nippon ni mauvais, et ils auront raison. Mais comme on dit qui « nem » me suive. Voilà, je crois bien avoir fait le tour…Ah oui, donc il s’agit d’un GTA version chinoise, mais pas rempli de chinoiseries. Comme d’habitude avec la série, l’histoire tient mieux la route que vous au volant de votre bolide.
Une sale gueule, le tonton !
Une sale gueule, le tonton !
Vous incarnez (comme les ongles) Huang Lee, une espèce de fils à papa de la pègre chinoise. Un bon fils à papa, éduqué comme il se doit de l’être. Imbu de lui-même, tête à claques, gâté (décidément). Afin que son oncle Kenny, qu’il ne faudra pas tuer, redore le blason familial et continue son petit bonhomme de chemin dans l’organisation officieuse, le jeu fou entreprend un voyage. Un voyage en apparence facile puisqu’il a pour but de remettre à ce dernier l’épée familiale garante d’une certaine puissance. Mais, et vous vous en doutez sinon ce serait déjà la fin, tout ne se passe pas comme prévu. Il se fait voler l’épée et est quasiment laissé pour mort avant de rejoindre, bien entamé physiquement parlant, son oncle.
Là, vous entrez enfin en jeu. Vous devenez Huang Lee. Vous allez devoir faire bonne figure auprès de votre oncle bien-aimé (hum hum) tout en veillant à ne pas vous mettre à dos l’organisation et les flics. Tout un programme. Au contenu des plus copieux. Comme dans les autres GTA, on ne s’ennuie pas un instant. Il y a tant à faire, tant à découvrir, tant à débloquer. Soit vous suivez de manière scénaristique  l’aventure, soit vous vous laissez aller à la joie de découvrir Liberty City comme il vous semble bon de le faire. Passer par cette seconde option est assez jouissif, d’autant plus que le jeu est assez réussi du point de vue de la réalisation.

Une adaptation presque réussie

Là, dès la lecture du titre du paragraphe, vous vous dîtes « hé merde, il va encore critiquer… ». Et vous auriez tort. Nan, je plaisante, vous auriez totalement raison. Mais, pour une fois, ce n’est point la réalisation ainsi que l’optimisation que je vais critiquer.
En effet, et même si elle ne ferait pas fondre le gpu, elle demeure d’une bonne facture et permet une fluidité presque constante, même sur des appareils un peu chiche en puissance brute. Juste une petite remarque au demeurant, préférez les appareils à écran supérieur à 5 pouces, vos yeux ainsi que la jouabilité vous en remercieront grandement. Du fait de sa vue de dessus, à l’ancienne, la nécessité d’avoir un écran plus large est nécessaire.
Collision incoming
Collision incoming
Les graphismes, tout en cell shading, pourront chagriner certains, mais je trouve, justement, que cet aspect du jeu permet un lien intéressant entre ancienneté et modernité. Un juste milieu qui ne dessert en rien GTA Chinatown Wars. On a donc affaire à un résultat très mignons, et l’impression de vie dans la cité est complètement maintenue. Cela aurait été dommage de priver ce GTA de ce qui fait la particularité des autres GTA : la sensation de vie. Quant au reste, pas grand-chose à redire en dehors des quelques dessins durant le déroulement scénaristique que je trouve grossiers parfois. Les musiques sont excellentes, comme d’habitude, et l’environnement sonore est dans la moyenne haute, sans compter que le jeu est entièrement francisé. Une aubaine comme diraient mes amis travaillant à la Redoute. Mais alors, elle vient quand cette critique ? Calmos, incoming…
Vous serez amené tout au long de l’aventure, à vous promener soit à pieds, soit en voiture (plus ou moins empruntée, cela va sans dire). Et on va dire, très clairement, que la marche à pieds est très bonne pour la forme physique. Voyez-vous où je veux en venir ? Toujours pas ? Je veux bien sûr parler de la maniabilité. Pas toujours aisé de bien configurer un jeu d’action pour l’interface tactile, et là, Rockstar est un peu tombé sur un os. Lorsque vous arpenterez, dans vos baskets, la ville, on est un peu déstabilisé au début, mais l’on s’y fait au bout de quelques minutes. Par contre, dès que l’on met la main sur un véhicule, on a tout de suite envie d’en sortir dès les premiers mètres tant la maniabilité est d’une délicatesse rare. Et vous allez bouffer du mur autant que notre héros bouffe du riz. C’est dire ! Une petite astuce, afin de gagner en souplesse, consiste en enlever les commandes analogiques dans les options. Mais, même si cela semble plus supportable, il n’en demeure pas moins que l’aventure perd en intensité et que chaque mission nécessitant une conduite sportive est particulièrement douloureuse. De quoi faire perdre, à moi y compris, l’envie de jouer. Un comble…

Disponible, au moment où je rédige ces quelques lignes, au prix, fort convenable de 2.69 euros, GTA : Chinatown Wars est un plat de choix. Adaptation très fidèle à son support d’origine et tout aussi fidèle à l’esprit d’une série à succès planétaire, il est promis à un grand succès, surtout à ce prix. En effet, vous en aurez pour votre argent, avec une durée de vie très importante. Une durée de vie corroborée par une ambiance comme seuls les studios Rockstar sont capables de rendre. Un bon jeu d’action, couplé avec un scénario fort sympathique, totalement en français, voilà ce qu’est GTA au monde de Chinatown. On pourrait croire, à ce niveau, que je suis totalement emballé par cette nouvelle « ancienne » production. Que nenni…Pour prendre un maximum de fun, il va falloir clairement faire preuve d’un certain détachement. Un détachement d’ordre tactile, tant le jeu dispose d’une maniabilité parfois fort délicate, surtout en voiture, alors que ces phases représentent une part importante du jeu. Et c’est fort malheureux, malgré la possibilité de régler soi-même les commandes. On a toujours l’impression que le moindre petit écart peut être fatal. Et, étrangement, alors que tout allait pour le mieux sur la route de mon estime, cette crevaison majeure le laisse sur le bord de la route.

 

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